La sélection algérienne de football a montré lors du premier tour de la CAN-2010 (Angola) des capacités physiques et surtout mentales insoupçonnées, ont relevé plusieurs spécialistes qui mettent en relief le retour en force remarquable des « Verts » après une entame de compétition catastrophique face au Malawi. Sévèrement battue contre toute attente (3-0), par une modeste équipe du Malawi, le onze algérien a réagi admirablement pour la suite du parcours,alors que les pronostiqueurs lui prédisaient une sortie précoce de la CAN,au vu de la piètre prestation fournie par les coéquipiers de Karim Ziani.
La mission s’annonçait encore plus ardue dans le second match de poule face au Mali et sa pléiade de stars mondiales: Mahamadou Diarra (Real Madrid),Seydou Keita (FC Barcelone), Mohamed Sissoko (Juventus) et et Omar Kanouté (FCSéville).Mais les hommes de Rabah Saadane réalisent un véritable coup d’éclat en remportant la victoire (1-0) sur un magnifique but de Rafik Halliche, se relançant du coup dans la compétition.Au cours de ce match, les « Verts » ont montré un tout autre visage,comparativement à celui affiché contre le Malawi, en développant un jeu court,à une touche de balle qui a complètement « fatigué » les joueurs maliens.
Evoluant avec un schéma tactique inédit (4-3-2-1) qui se transformait en 4-3-3 en attaque et 4-5-1 en position défensive, les « Verts » ont réussi admirablement à contrôler le jeu et à amorcer des mouvements offensifs difficilement contenus par la défense malienne.Les coéquipiers de Yebda s’étaient montrés plus entreprenants mais surtout matures dans le contrôle du jeu, imprégnant au déroulement de la partie le rythme qu’ils voulaient. Une preuve que cette équipe qu’on a voulu vite « détruire »reprenait progressivement ses sensations et sa manière de jouer relevées lors des éliminatoires jumelées CAN-CM 2010. Affichant ses réelles ambitions, l’équipe algérienne affronte quatre jours plus tard la formation du pays hôte, l’Angola — soutenue par tout un peuple.
Là encore, les « Verts » étonnent et confirment leur montée en puissance, en dirigeant à leur guise les débats devant une équipe angolaise complètement dépassée par le rythme imposé par les « fennecs »Malgré l’énorme débauche d’énergie fournie face au Mali, Mansouri et consorts avaient démontré ce jour qu’ils recèlent encore des potentialités énormes,aussi bien sur le plan physique que mental, même si au plan offensif l’équipe algérienne a été très discrète avec seulement une réalisation (Halliche)Une carence qui peut trouver son explication par l’absence de buteurs »racés » mais aussi par la malédiction qui a frappé plusieurs joueurs (AntarYahia, Meghni, Saifi, Bezaz, notamment) qui se relèvent difficilement de blessures récurrentes.
Le strasbourgeois ayant même mis un terme à son aventure dans cette épreuve en raison d’une grave blessure à la cheville La non convocation de Rafik Djebbour pour ce tournoi, car étant sans club (il était en rupture de ban avec son club AEK Athènes au moment de l’établissement de la liste pour la CAN), doit être bien regrettée par le staff technique qui aurait pu, avec l’attaquant du club grec, trouver une solution à cette carence offensive, comme cela a été le cas lors des qualifications jumelées où les « Verts » avaient fait preuve d’un grand réalisme en inscrivant10 buts en 7 matches.
Même si le staff technique est conscient de cette lacune qu’il compte d’ailleurs corriger à l’occasion du quart de finale, dimanche à Cabinda,face à la Côte d’Ivoire, il peut se targuer, selon beaucoup de spécialistes,de disposer d’un groupe de joueurs qui « ont du caractère », et qui forment un »bloc compact » qui sait se hisser au plus haut niveau et « se distinguer dans les situations difficiles ». »Il est évident que la production de mon équipe s’améliore d’un match à l’autre, même si on manque d’efficacité devant.
Mais on est sur la bonne voie et on trouvera les solutions à cette carence », a affirmé à l’APS, très rassurant le coach national après le match face à l’Angola et la qualification aux quarts de finale.Une assurance et une confiance en soi relevée également chez l’ensemble des joueurs qui, en dépit de la complexité de la tâche, ne jurent que par la victoire face aux « éléphants’ de Côte d’Ivoire. Une preuve supplémentaire que cette équipe a vraiment du caractère et la « grinta » des grandes nations du football mondial, a résumé un technicien.
